lundi 11 juin 2012

Agir pour dessiner le futur que nous voulons... tout l'enjeu de Rio+20


Il y a 20 ans, en 1992, un petit bout de femme de 12 ans, Svern Suzuki, venue du Canada avec d'autres enfants, avait porté un message poignant devant tous les dirigeants d'états réunis pour le Sommet de la Terre de Rio de Janeiro.


Ce discours m'a autant marqué que la chanson Heal the World de la même époque ;)

Pourquoi je vous parle de ça ? Dans quelques jours se tient à nouveau la même conférence, appelée volontairement "Rio+20" car le but est à la fois de faire le point sur les engagements pris il y a 20 ans, et de définir la trajectoire des 20 prochaines années.

Depuis 1992, des choses ont bougé, et surtout une : l'envie d'agir localement quand il n'est pas toujours facile de voir les états se mettre d'accord globalement (le Act Local est oui, plus facile, que le Think Global...). Grâce à Rio 92, Les Agenda 21 ont fleuri à travers le monde, ainsi que la définition de toutes les stratégies de développement durable. Rio a apporté beaucoup de changements.

Vendredi dernier, Nicolas Hulot disait : "En 20 ans, nous sommes passés de l'indifférence [pour les enjeux environnementaux et de notre humanité] à l'impuissance"

Je partage en partie son point de vue, mais il serait injuste de ne pas voir tout ce qui avance. Oh oui c'est frustrant de voir que les mentalités n'évoluent pas assez vite, de voir que des forces contraires puissantes anéantissent beaucoup d'efforts entrepris, mais à l'heure de ce nouveau Sommet de la Terre, le plus grand jamais organisé (50 000 personnes seront à Rio pour cela, jamais autant de chefs d'état n'auront fait le déplacement, plus de 8 millions de citoyens ont participé à la campagne officielle "The Future we want", jamais la société civile n'aura été aussi force de proposition...), il est important de croire en l'espoir qu'on joue des moments décisifs.

Si ça vous intéresse de participer (depuis chez vous !) aux discussions de la société civile au prochain sommet de la Terre qui commence tout bientôt, vous pouvez :


1- aller participer aux discussions sur le site officiel des "Dialogue pour le Développement Durable" En vous inscrivant vous aurez accès à toutes les discussions en cours, sur les 10 thèmes retenus par la société civile :
> L'eau
> L'énergie durable pour tous
> La sécurité alimentaire et nutritionnelle
> Forêts
> le Développement Durable comme solution aux crises économique et financière
> Océans
> Les villes durables et l'innovation
> Le Développement Durable pour lutter contre la pauvreté
> Le taux de chômage, le travail décent et les migrations
> L'économie du développement durable, y compris les modes durables de production et de consommation


2- voter pour les propositions déjà retenues de toutes ces discussions où plus de 10 000 personnes ont contribué : Sur chacun des 10 thèmes, 10 idées soumises au vote. Moi j'aime beaucoup l'idée par exemple de créer aux Nations Unies une Charte des Responsabilités Universelles (elle est classée dans le thème océan mais ça concerne tout en fait) pour reconnaître au même titre que les Droits de l'Homme, ce qui est de nos responsabilités à tous, êtres humains, vis à vis de notre Planète et de notre mieux vivre ensemble. C'est un des beaux projets proposés.

Les idées les plus populaires et les conclusions des discussions serviront de débats sur place à Rio du 16 au 19 juin, durant les 4 jours "société civile" du Sommet de la Terre.  Tout ce qui en ressortira alimentera à leur tour les débats officiels des chefs d'états du 20 au 22 juin

Ces plateformes de discussions sont une belle opportunité qui nous est offerte de faire entendre notre voix pour dire "le futur que nous voulons". Agir, c'est parfois aussi facile qu'un simple clic ;)





vendredi 6 avril 2012

Comment bien choisir son chocolat pour Pâques

Ah ! mon moment préféré de l'année est bientôt là :) Celui où je vais pouvoir savourer de délicieux chocolats gourmands !

Mais au fil de mes lectures, et grâce à une demi-journée dégustation de chocolat magnifique, j'ai appris qu'il y avait chocolat et chocolat...

Alors chers amis, pour savourer pleinement votre oeuf de pâques ou votre boîte de chocolat, voici quelques repères pour ne pas tomber dans les pièges des pubs et belles PLV qui ne nous disent pas tout ;-)

1/ Moi je veux du beurre de cacao dans mon chocolat ! pas de l'huile de palme ou autre "matière grasse végétale" voulant dire pareil.
Depuis 2000, les "chocolatiers" ont en effet le droit de remplacer le beurre de cacao par une autre matière grasse végétale... toutes bien moins chères que le beurre de cacao. Alors moi c'est simple, en tant qu'amatrice de chocolat, je boycotte tout ce qui n'est pas au beurre de cacao ! et je soutiens ainsi les vrais chocolatiers aimant vraiment leurs produits.

envie de découvrir la production de Cacao ? 
visitez le site d'AlterEco rubrique Chocolat !
2/ je veux un chocolat naturel = sans OGM ni additif artificiel. Je fuis tout chocolat contenant de la lécithine de soja (presqu'à coup sûr OGM si non mentionnée "non OGM"). Et dans la même lignée, s'il doit avoir des ajouts comme de la vanille ou autre pralin ou noisettes : halte aux arômes artificiels comme la vanilline de synthèse...
Mais le cacao est lui aussi souvent OGM pour avoir plus de rendement... Le label bio est notre seule vraie garantie de ne pas avoir de cacao OGM !

3/ j'exige que le cacao ait été cultivé dans des conditions respectant les hommes qui y travaillent, et notamment les enfants... Cadburry vient de se faire épingler pour travail d'enfants dans les exploitations fournissant sa marque Hershey. J'avoue que j'aurais vraiment du mal à apprécier un chocolat produit dans des conditions d'exploitations maximum de l'Homme... juste pour mon plaisir...
Si vous êtes curieux d'en savoir plus sur la production de fèves de cacao, voici une vidéo issue d'un concours Femme Actuelle-Alter Eco : j'aurais bien aimé être la fille qui a gagné ce séjour découverte ;-)


4/ je privilégie les chocolatiers artisanaux, proches de chez moi. Certes ils sont plus chers, mais rien ne sert de se gaver jusqu'à l'indigestion à Pâques. Les chocolats seront bien plus appréciés si en juste quantité et de grande qualité. Votre estomac aussi préférera ;) Et au moins vous pouvez avoir plus confiance sur la confection, voire lui poser toutes les questions que vous voulez sur l'origine de son cacao, le mélange qu'il utilise, ses recettes, etc. Un chocolatier passionné prendra beaucoup de plaisir à vous répondre !

cliquez sur l'image pour accéder au site
En conclusion, pour répondre à tous ces critères incontournables, éliminant déjà beaucoup de monde sur les linéaires, je choisis du chocolat équitable et bio.

Le chocolat équitable est selon moi en outre bien meilleur gustativement. Le cacao est cultivé avec tant de respect de la fève qu'il développe tout son arôme ! Bio, il m'assure d'être produit sans pesticides pourrissant les nappes phréatiques dont se nourrit l'arbre, et qui se retrouvent donc ensuite dans leurs fruits, nos précieuses et délicieuses fèves.

Et en plus il m'offre la garantie que sa production s'est déroulée selon mes critères. En prime, leurs packagings ou sites internet nous racontent souvent l'histoire du producteur et nous apporte beaucoup d'info, et ça, je rêverais d'avoir ce type d'infos pour tous les produits que je consomme ! alors j'encourage, et j'achète ;)

Cette année, j'ai choisi pour mes achats les produits du chocolatier belge Belvas : ses chocolats sont réalisés dans l'amour du bon chocolat, et sont certifiés bio et équitable. Je profite de ma proximité avec la belgique ;-)
Et cerise sur le cacao, leur production est méga écologique, et ça aussi ça me plaît !

Mais il existe d'autres très bons chocolatiers bio, que le site bioaddict a sélectionné pour nous en nous disant même où les trouver, merci à eux !


Dernière solution ? fabriquer vous-même vos petits chocolats !!! ;-)

JOYEUSES PÂQUES !!

mardi 27 mars 2012

J'ai construit un hôtel pour insectes.

Les insectes sont mes amis... et ceux de mon jardin aussi !

On sait tous que les coccinelles sont de super alliées de nos jardins car elles dévorent les pucerons, que les abeilles favorisent la pollinisation de nos fleurs, mais ce qu'on ignore plus souvent, c'est que beaucoup d'autres insectes peuvent vous aider à avoir le plus beau des jardins... N'avez-vous jamais rêvé d'une solution miracle pour vous débarrasser des limaces trop gourmandes ? La nature y a pensé avant vous...

Aldébaran vous a déjà illustré comment attirer nos merveilleux amis en leur proposant des repas de qualité avec de belles prairies fleuries, je vous propose à mon tour de vous présenter comment les faire rester chez vous, toute l'année, même pendant l'hiver, pour être sûrs qu'ils resteront chez vous d'une année sur l'autre.

Vous aurez d'autant plus de chance si vous leur proposez en effet le gîte en plus du couvert !

J'ai donc mené mon enquête sur le net, et je me suis lancée dans la fabrication d'un petit hôtel à insectes !

4 murs et un toit...
ah non, 2 murs latéraux seulement en fait!
1- un abri 100% récup ! je n'allais pas acheter de matériel, sachant que j'avais déjà des "déchets" à utiliser : taille de mes arbres, récupération d'écorce, récupération de la paille de mes capucines naines de l'an dernier, quelques feuilles mortes, des bambous de chez mes grands-parents qui avaient servi de déco à mon mariage, des brindilles d'arbres cassées par les tempêtes de l'hiver... j'avais largement de quoi me lancer !
Pour la structure, j'ai récupéré des vieilles planches qui traînaient chez nous, qui bordaient avant notre baignoire avant que nous la carrelions ;-), ainsi que des bouts de plinthes en bois non utilisées. Système D !
Rien de très compliqué ensuite : armez-vous de scie, marteau, et clous et fabriquez une petite maison aux dimensions souhaitées, selon le nombre de "chambres" que vous voulez proposer dans votre hôtel ;)
J'ai un petit jardin de ville, j'ai donc construit un petit hôtel, avec 7 compartiments : 3 étages (qui seront divisés en 2 chambres chacun) + 1 grenier.

Une fois réalisé, il ne vous reste plus qu'à le placer au mieux, exposé sud, dans un endroit plutôt ensoleillé, mais abrité du vent et de la pluie autant que possible (donc légèrement en hauteur également).

2- La liste d'invités
Dans mon petit jardin, j'ai envie d'avoir plein de gentilles petites bêtes, et notamment :
un joli carabe : futur locataire de mon jardin  ?
- des coccinelles, des syrphes (surtout leurs larves) et des perce-oreilles (ou forficules) : pour manger les pucerons
- des papillons : pour mes petites fleurs
- des individus solitaires d'abeilles, de bourdons, et certaines guêpes : pour mes petites fleurs aussi, mais aussi pour limiter l'invasion de certaines chenilles
- des carabes : pour manger les limaces et escargots parfois trop nombreux... Un des insectes les plus difficiles à attirer. 

Et puis j'ai pas mal d'araignées et d'oiseaux dans mon jardin, il faut bien que je leur amène des insectes aussi sur la table ! ;-)


3- Préparer des abris sur mesure pour vos minis amis
Une fois la liste des invités désirés dressée, il vous faut vous renseigner sur leur besoin d'hébergement. Après plusieurs recherches, voici les types d'installations préférées de mes invités souhaités :
- coccinelles : pas très difficiles, et déjà nombreuses dans mon jardin, elles aiment se protéger dans du bois sec tout simplement. ou alors dans des feuilles mortes, ou bien encore dans des tiges creuses ou des trous dans le bois. Elle aura donc un peu de tout ça, elle n'a qu'à choisir sa chambre selon ses humeurs : dans le grenier, au 1er niveau à gauche, au 2ème étage à gauche, ou dans les bambous du 3ème : au choix !
- les hyménoptères solitaires (abeilles, bourdons, osmies, syrphes, etc). Ces espèces ne vivent pas en ruche, mais dans des petits trous dans le bois, ou dans des tiges creuses. J'ai donc prévu pour elles des bambous de différents diamètres (le bambou ayant l'avantage de pouvoir être coupé en tronçons ouverts uniquement d'un côté, après chaque noeud), mais aussi de grosses branches dans lesquelles j'ai percé des trous de différents diamètres avec ma perceuse. Si vous avez d'autres tiges à moelle (comme le sureau par exemple), elles s'en régaleront également en creusant elles-mêmes leur cachette pour l'hiver dans la tige. Mes hyménoptères devraient donc en principe trouver refuge aux 1er et 3ème étage à droite.
- les papillons ont quant à eux besoin de plus d'intimité. Je leur ai réservé le 3ème étage à gauche, une grande chambre. C'est la seule chambre qui sera cloisonnée à l'arrière également, et que je vais aménager à l'intérieur avec un peu de miel mélangé à de l'eau pour leur proposer un peu de sucre. Je leur ai percé de petites fentes pour qu'ils puissent se faufiler discrètement, je ne suis pas encore pleinement satisfaite de cette chambre. Je leur préparerai une plus jolie case, avec une petite planchette d'envol colorée pour les guider, et une petite soucoupe d'eau sucrée également pour leur souhaiter la bienvenue.
- les perce-oreilles : pas très difficiles, ils adorent le bois. Je leur ai réservé des tas de bois, mais aussi le pot du grenier avec de la sciure de bois (des trous que j'ai percé dans les branches), des feuilles mortes, des brindilles, de quoi se planquer bien au chaud !). Ils aiment bien la paille également, alors le 2ème étage de droite sera peut-être le leur ? Je leur préparerai aussi un petit escalier pour grimper jusque là dans un second temps.
- et pour le carabe : des tas de vieux bois, branches ou souches, déjà bien abîmés. C'est ma case du 2ème étage à gauche. ou le 1er niveau s'ils préfèrent les espaces plus ajourés.

4 - mes sources d'inspirations
Vous avez envie de vous lancer dans votre propre abri pour insectes ? 
Je vous laisse les liens des sites dont je me suis moi-même inspirée pour mieux comprendre ce petit monde :
BotanicLe JardinoscopeTerre Vivanteou Mon potager en carré des guides bien faits pour construire son abri à insectes
Les Nichoirs.fr pour la maison à papillons
Le Jardin de Noé : une bible, et notamment sur les carabes !

Cet abri devrait porter ses fruits d'ici 1 ou 2 ans, les insectes cherchant leurs abris surtout pour passer l'hiver, et il va falloir un peu de temps aussi pour que je m'occupe de leur salle de restauration, alias mon jardin ;-)
A suivre... 

mercredi 21 mars 2012

Ensemble, participons à l'enchantement du printemps... par des prairies fleuries...

Ah, le printemps, enfin de retour... Avec la réapparition des premières fleurs, des premières feuilles, l'arrivée également des oiseaux, et de la sortie de nombreux insectes...

Il est vrai que la nature maîtrise à merveille l'art de renouveler cet enchantement chaque année... mais rien ne nous empêche également de lui donner un petit coup de pouce, de participer, d'intervenir, pour mieux sublimer le tableau d'ensemble...

Une prairie fleurie toute en couleur,
 et pleine de vie...
Nous pouvons également l'aider à reconquérir des territoires devenus parfois trop artificiels, sans vie, sans saveur, sans fleurs, sans enchantement...

Pourquoi ne pas consacrer une partie de nos espaces verts aux entretiens parfois difficiles et réguliers, pour la mise en place de parterre, ou de prairies fleuries dont raffoleront, les insectes, les oiseaux, ainsi que les regards qui caresseront ces paysages....












Contemplation d'un papillon...
Dans un joli monde de passion...
L'année dernière, j'ai consacré 80 m2 d'un espace vert pour réaliser un parterre fleuri, afin de créer un refuge, et un habitat favorable au développement des ressources alimentaires pour les oiseaux, les papillons, les insectes, et les abeilles.

J'ai ainsi pu constater au cours de la floraison, l'impressionnante et paisible colonisation de ce genre de milieu, qui fut longuement et harmonieusement apprécié par mes petits invités...





Un projet tant rêvé,  mais encore à créer...
Le principal travail a lieu la première année lors de la préparation du terrain et du semis, entre la mi mars, et la mi avril pour avoir vos premières fleurs au mois de mai, et vos dernières jusqu'au début de l'hiver...









L'art de refaire vivre le naturel dans nos jardins...
Au cours de cette longue période de floraison, si vos fleurs sont bien adaptées au milieu, aucun entretien n'est nécessaire . Il peut être conseillé d'utiliser des fleurs pour terrain séchant, afin de ne pas avoir à arroser celles ci lors de période de sécheresse...







Si vous souhaitez visiter ce parterre fleuri, n'hésitez pas à cliquer ici...


Un nouveau voyage vers l'enchantement? Vous connaissez désormais le chemin...



Une Orchidée d'un monde de couleur...
Une pensée d'un monde de bonheur...


Ensuite, l'année suivante, les premières fleurs réapparaissent naturellement dès le mois de mars, après un facile petit nettoyage des tiges séchées de l'année précédente vers la fin de l'hiver...

Enfin, il faut savoir qu'il existe aujourd'hui, de nombreux mélanges floraux avec des variétés de fleurs locaux, ou anciennes, s'adaptant à tous les milieux, (terrains rocailleux, fossés, bordures d'allées, rives d'étangs, talus, façades...), et avec des fonctions spécifiques (Oiseaux, Abeilles, Coccinelles, Papillons...) et remplaçant avantageusement les pelouses, tout en permettant de réaliser d'éventuels somptueux bouquets...

Les insectes, les oiseaux, vos invités, vos voisins, seront à la fois surpris, intrigués par votre réalisation, mais probablement en étant également émerveillés...

Alors pourquoi pas, osons l'art de refaire vivre le naturel dans nos jardins...

dimanche 11 mars 2012

Une petite astuce pour la maîtrise du feu solaire de sa maison, durant tout l’hiver…



Réception d'une partie de l'énergie solaire,
 par la biomasse...
Ah, qu’il est agréable en plein hiver, en rentrant chez soi, de pouvoir ressentir la douceur d’un ami généreux,  la présence d’un ami chaleureux,  de celui qui est capable d’émerveiller vos journées, et d'accompagner vos nuits pour vous réchauffer…, Oui, quel bonheur de pouvoir ressentir un peu de chaleur de ce cher Soleil dans sa maison… 

Le Soleil, celui qui diffuse, et qui stocke durant toute l’année une partie de son énergie à travers la biomasse, faisant de celle-ci, un grand potentiel d’énergie solaire à exploiter, notamment par le chauffage au bois…








Une énergie intéressante mais fragile...
Donc sobriété et efficacité...
Seulement, l’utilisation de l’énergie solaire n’étant compatible qu’avec une optimisation d’une certaine  efficacité, et une consommation relativement sobre, je voulais vous révéler une astuce pour maîtriser la consommation de vos chaudières, vos inserts, et vos poêles, dans le cas d’une utilisation bois-bûche.

Lors de la combustion du bois, le rayonnement produit réchauffe les parois environnantes, ainsi il est important que celles-ci restent bien exposées, soit en nettoyant régulièrement vos appareils, en retirant la cendre notamment, soit en veillant à ne pas trop remplir la chambre de combustion en bois…








En effet, si celle-ci est trop chargée, et que le bois installé créé une masse imposante à brûler, alors l’efficacité de votre combustion sera amoindrie par des rayonnements produits qui se diffuseront plutôt dans la masse de bois, que sur les parois…

En effet, à l'instar du centre des étoiles, le rayonnement issu du cœur risquant de rencontrer beaucoup d’obstacles avec le bois environnant, cette chaleur ainsi produite peut se perdre dans cette masse…

Au centre, le rayonnement du coeur de la combustion risquant
 d'être isolé par l'imposante masse de bois environnante...


Pour mieux s’en convaincre, munissez-vous d’une petite feuille cartonnée parfaitement opaque, et approcher votre visage doucement  à proximité d’un feu, au point de ressentir sa douce chaleur. Placer la petite feuille entre le visage et le rayonnement du feu afin de masquer celui-ci. Vous pourrez constater, que vous ne ressentirez plus aucune chaleur ! Tout le rayonnement de celui-ci est désormais capté par la feuille, et ne permet plus sa fonction principale!

Donc, il est important, afin de maîtriser au mieux sa consommation de bois, de déterminer la charge optimum de sa chambre de combustion en fonction de ses besoins, et d’insérer la quantité de bois la plus juste, et non de remplir automatiquement son appareil.

Ainsi, en cas de présence de personnes dans la maison, il est préférable de remettre un peu de bois plus régulièrement, que de remplir une seule fois dans une journée, et cela permet également de limiter la survenue de combustions fortes et incontrôlées qui produisent plus que ce que les parois peuvent absorber, amoindrissant encore le rendement de votre combustion.

Enfin, il ne faut pas oublier qu’une cendre récente fortement  incandescente a un pouvoir rayonnant significatif, et il est parfois conseillé de la laisser agir un peu avant de réinsérer du bois.

Un rayonnement libre, pour une meilleure efficacité...


Le rayonnement produit redevenu libre de voyager, et de venir réchauffer directement vos parois avec modération, vous permettra ainsi d’économiser votre ressource, pour pouvoir en profiter encore plus longtemps…

jeudi 1 mars 2012

Les bons gestes pour se protéger du froid (et la Planète avec !)


Comme promis, voici aujourd'hui la suite (et fin ?) des éco-gestes, spécial Hiver !

- CHAPITRE 2 - 
Savoir adapter son mode de vie à l'hiver. 

- Savoir s'habiller : non, la méthode oignon consistant à empiler 15 couches de vêtements n'est pas la meilleure... Au contraire, cela accroît la différence de température entre notre corps et l'extérieur, et plus que le froid en lui-même, c'est cette variation qui épuise notre corps. Et "accessoirement" ça risque aussi de nous faire transpirer, mais cette transpiration ne pourra pas s'évaporer, et se transformera donc en humidité, et humidité + froid = glaglagla... Sur les conseils de notre conseiller-jardinier, travaillant toute l'année dehors, il ne faut pas porter plus de 3 couches, manteaux compris. 1 couche près du corps, avec un tissu laissant respirer la peau (= ni coton ni soie. Mais par ex : collant sous un pantalon / un chouette Damart manches longues sous un haut) ; et par dessus un vêtement chaud : 1 pantalon épais (éviter le coton : trop léger, oui même le jean) / 1 pull bien chaud (là encore, un vêtement en coton ne vous réchauffera pas beaucoup. Préférez les laines et dérivés mohair, cachemire ou des tissus en dérivés de fibres végétales comme le bambou, le chanvre, le modal, le lyncell, etc : le bois est un excellent thermo-régulateur, c'est prouvé, et c'est pareil pour les fibres textiles en découlant ;) ). A défaut, préférez un vêtement 100% synthétique plutôt que du coton. (l'avantage du 100% synthétique est aussi qu'il peut se recycler, contrairement aux vêtements mixtes, mais c'est un autre débat !). Retenez dans tous les cas que la règle d'or est de ne jamais dépasser les 3 couches (manteau compris) !
j'ai regretté le jean ce jour là! 
mais j'avais des collants en dessous ouf!
Mais le plus important est de savoir protéger ses extrémités : saviez-vous qu'on perd 70% de sa chaleur corporelle par la tête ??? Ne sortez pas sans bonnet ou chapeau l'hiver ! Protégez votre cou (et par très grand froid, votre bouche, pour protéger vos poumons de l'air glacial). Choisissez des gants chauds (quitte à y glisser une doublure fine comme pour le reste du corps), que vous enfilerez avant de sortir de chez vous, pour garder la chaleur de vos mains. Sortez les grosses chaussettes en laine. Et si vous marchez beaucoup, renforcez vos chaussures par des semelles isolantes (comme celles de décathlon par exemple). Préférez aussi les chaussures avec semelle en bois : meilleur isolant thermique encore une fois.
(amis cyclistes, par temps de grand froid, mon conseil est de chausser vos chaussures de marche pour pédaler. En arrivant au boulot, hop, vous changez de chaussures ! Je n'ai rien trouvé de plus efficace pour ne pas arriver avec les pieds congelés ^_^)

Chez soi, il va de soi, qu'on garde son pull, qu'on ne marche qu'en chaussons bien chauds... (vive les charentaises lol ! en plus c'est Made in France ;-) )

Dès qu'on est inactif, par exemple assis sur un canapé à regarder la télé... se couvrir d'un plaid ou d'une couverture reste le geste le plus confortable pour tous, avec le fait de se serrer dans les bras de son cher et tendre... so romantic !

- Adapter le rythme de ses journées : la nature est bien faite, l'hiver, les journées sont plus courtes, et ce n'est pas pour rien ! Notre corps pour se maintenir à 37°C utilise plus d'énergie, se fatigue plus vite. Alors, l'hiver, il faut faire comme le soleil : se coucher plus tôt. Eh oui, dormir, c'est encore le meilleur remède contre la fatigue... En outre cela réduit le temps passé inactif sur son canapé, et on aura toujours plus chaud sous la couette ;-) Essayez pendant 1 semaine ou 2 de vous couchez 1 heure plus tôt : vous verrez la différence ! (ou alors chaque semaine d'hiver, couchez-vous 15 minutes plus tôt) Côté planète, ça réduit aussi le nombre d'heures où l'on a besoin de lumières allumées, et on peut du coup baisser le chauffage plus tôt... 
Se doucher le soir : L'avantage est que cela permet de réduire le thermostat de la salle de bain pour la nuit et éviter de lui demander de tourner à plein régime le matin, à l'heure où il fait le plus froid à l'extérieur. En fin de journée au contraire, la température extérieure est plus haute, et il faut moins de temps (moins d'énergie donc) pour monter la température à 21 ou é2°C. Pour notre corps aussi ce sera mieux : moins de variations de températures là encore, et cela permet de se réchauffer en revenant de dehors, et avant de se glisser dans un lit froid, mieux vaut avoir un corps bien chaud qui réchauffera plus vite le lit ! (en fait, c'est même plus sain en toute saison de se doucher le soir : c'est mieux de se coucher propre dans son lit...et a priori on se salit plus en journée que la nuit !)

Mais surtout, vous l'aurez constaté comme moi : on a froid dès qu'on reste immobile. Alors l'hiver, profitez-en pour bouger un max chez vous ! Bricolez, faites des abdos ;-), rangez des papiers, triez vos vêtements pour les donner, classez vos livres, cds, ou autres : bref profitez-en pour bouger autant que vous pouvez chez vous. Pour ma part, je suis ravie de continuer à faire du vélo tous les jours, ça réchauffe de pédaler !

Savoir se nourrir : la nature est vraiment bien faite je vous dis, les légumes et fruits de saison sont justement ceux dont notre corps a besoin pour traverser l'hiver: pour lutter contre le manque de tonus, vive le magnésium et la vitamine C. Et vous savez quoi, on en trouve justement dans tous nos produits de saison : agrumes, kiwi, endive, potimarrons, navets et choux regorgent de vitamine C, les fruits secs (noix, amandes, etc) de magnésium... Bref, mangez équilibré, et variez les produits de saison et vous serez au mieux pour aider votre corps à avoir tous les nutriments utiles à la lutte contre le froid !
Je vous invite à consulter le site de la fondation Bonduelle, très bien fait pour savoir dans quels aliments trouver les nutriments essentiels.
Aidez aussi votre corps à se maintenir à température en buvant des boissons chaudes, matin, midi et soir ! Il est important de boire beaucoup d'autant plus si on est dans une pièce chauffée, car l'air est asséché. Une tisane 30 minutes avant d'aller se coucher aidera aussi à vous réchauffer avant de dormir.


Et vous ? quels sont vos trucs et astuces pour passer l'hiver en ayant le moins froid possible ? 

mercredi 29 février 2012

Les bons gestes pour se protéger du froid (et la Planète avec !)

L'hiver semble vivre ses dernières heures sur notre beau pays, les signes annonciateurs de printemps pointent leur nez !
Je peux donc enlever mes moufles et vous partager mes petits trucs et astuces testés ou repérés cet hiver pour me prémunir de cette grande vague de froid. Un plan d'actions en 2 chapitres. La suite demain !

- CHAPITRE 1 - 
Viser l'efficacité (énergétique)

Au travail, en location, sans le sou pour changer les fenêtres ou refaire l'isolation, il paraît difficile a priori de se dire qu'on peut faire quelque chose... Détrompez-vous, parfois, avec juste un peu d'imagination on peut résoudre des situations vraiment inconfortables.Voici une petite liste non exhaustive de gestes testés par moi-même ou par des proches.

Repensez l'agencement de votre pièce
- Au bureau surtout, éloignez-vous des fenêtres (courants d'air assurés et endroit le plus froid de votre pièce).
- Si à votre travail vous travaillez sur ordinateur toute la journée, avec un ordinateur fixe : tournez l'unité centrale vers vos pieds, et hop voilà un mini radiateur ;-) (vérifiez au passage qu'il soit bien dépoussiéré sinon il consomme jusqu'à 30% d'énergie en plus)
- Ne mettez AUCUN meuble devant les radiateurs ! C'est bête mais ça limite le rayonnement de sa chaleur produite de près de 20% !...  Votre mur derrière le radiateur est mal voire pas isolé (facile a repérer si au rez-de-chaussée devant votre mur un jour de neige, la neige fond comme neige au soleil...) ?
Installez une paroi isolante réfléchissante derrière votre radiateur, ou un simple film réflecteur (vendu par exemple sur consoglobe ou chez n'importe quel magasin de bricolage). Plutôt que de chauffer votre mur, ce miroir renverra sa chaleur vers votre pièce. De quoi largement augmenter sa capacité.
Dans la même logique, ne mettez rien non plus SUR vos radiateurs (oui donc les caissons esthétiques ou autres tablettes à bibelots, sont certes esthétiques mais réduisent grandement leur efficacité)... Idem pour les rideaux : s'ils passent devant les radiateurs, inventez un petit système avec des pinces pour vous assurer qu'ils passent au-dessus, et non devant... 
Attention tout de même à ne pas occulter les systèmes d'aération de votre logement. Et veiller à toujours aérer vos pièces de vie (chambre + séjour) quelques minutes par jour, de préférence au plus chaud de la journée pour éviter les pertes de chaleur, pour garder un air toujours sain. 

Ne surchauffez pas vos pièces, évitez les sources de froid.
- Il est tentant lorsqu'on est frigorifié en venant de l'extérieur de vouloir mettre le chauffage à fond. Or, poussé à fond, votre radiateur ne fera que consommer encore plus, et n'arrivera pas plus vite à votre température souhaitée. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est l'ADEME.
- Le soir en partant du travail, baissez -si vous le pouvez- le chauffage, pas besoin de chauffer à fond la nuit... Généralement le mettre en position "hors gel" suffit (= au minimum, sans l'éteindre complètement)
- Fermez les portes de votre pièce. C'est mathématique : moins le volume de la pièce sera grand à chauffer, plus vite elle sera à température souhaitée, et cela évite les courants d'air froid. 
- Faites de vos pièces à vivre des petits nids douillets. Votre sol est froid (carrelage, lino, ...) C'est le moment de sortir vos beaux tapis ! Un tapis au sol, c'est 1°C de gagné
- Faites du soleil, des rideaux et des volets vos amis les plus précieux. Absent de la pièce ou dès le soleil couché : fermez vos volets et/ou vos rideaux (doublés de préférence), vous gagnerez 2 degrés sans toucher à votre thermostat. Votre porte d'entrée est mal isolée ? installez une tringle avec un rideau doublé qui descend jusqu'au sol. Efficacité assurée ! En journée, pour les fenêtres exposées au soleil l'après-midi, laissez-le faire son oeuvre : il chauffera votre pièce tout seul !, pour une fois que l'effet de serre nous est utile ;-) (NB : son efficacité sera accrue sur des fenêtres bien propres, pensez-y à la fin de l'automne ou une belle après-midi d'hiver : c'est le moment de faire vos vitres). 
- Jouez sur la chaleur ressentie : à température unique, vous aurez l'impression d'avoir plus chaud dans une pièce aux couleurs chaudes, avec des meubles en bois que dans une pièce carrelée aux couleurs froides. 
- Ajustez la température à chaque pièce : 1 degré en moins c'est 7% d'économie sur votre consommation. On considère souvent que la température idéale de la salle de bain doit être de 21°, alors que celle de la chambre 17°, le séjour de 19° et l'entrée peut être à 17° également. Les pièces non occupées peuvent rester à 12-14°C, portes bien fermées. Il n'est pas vraiment question d'être frileux ou non. Au contraire, moins on imposera de violents chocs thermiques à notre corps, plus vite il s'habituera aux températures fraîches. 

Pensez global : participez à éviter l'importation d'énergie lors des pics de froids
Les médias en parlent assez souvent, quand il fait très très froid chez nous, notre énergie produite ne suffit plus à nos besoins, et nous devons importer de l'énergie à l'étranger. Or, bien souvent, il s'agit d'énergie au charbon, très polluante... Et en plus beaucoup plus chère à notre pays...
Donc plus que jamais, il est important de se forcer à penser un peu aux autres et rationaliser ses utilisations d'appareils électriques.
- Privilégiez les heures creuses pour lancer votre lave-vaisselle, vos machines à laver, passer l'aspirateur, etc.
Ne vous fiez pas forcément aux horaires des tarifs d'heures creuses, ce sont des moyennes (rappel : en général 23h à 6h), mais regardez au réel pour les plus curieux les courbes journalières de consommation d'électricité, sur le site de RTE (et avec les différents types d'énergie utilisés, et les émissions CO2 liées. Comparez la journée la plus froide - 11 février 2012 - au 31 janvier par exemple, c'est terrible !) . La nuit est donc bel et bien un creux (dès 21h ou 22h) mais aussi la période de 14h à 17h (idéal pour l'aspirateur donc !). Si vous avez des appareils dont vous pouvez différer le départ, pensez-y, et évitez de les faire tourner le matin vers 8h ou le soir vers 20h : les 2 plus gros pics.

- Utilisez la chaleur du four : Si vous devez utiliser votre four pour le dîner, choisissez un menu 100% four pour rentabiliser sa chauffe, mais profitez également de sa chaleur après cuisson en le laissant se refroidir porte ouverte (si vous n'avez pas d'enfants bien-sûr...)

- Dégivrez le congélateur : un congélateur avec du givre consomme jusqu'à 30% plus... Pas besoin d'en dire plus : c'est la meilleure saison pour le vider, et éteindre votre frigo en stockant vos produits temporairement dehors ou dans un placard sous une fenêtre... (vive les anciens garde-manger à la parisienne)




- Et puis bien-sûr, chassez chaque lumière allumée pour rien, les chargeurs qui traînent sur les prises, les appareils en veille... coupez votre box internet dès que vous ne vous en servez pas (la nuit et lorsque vous êtes au travail par exemple), tous les petits gestes compte. Et en prime, avec ces petits gestes, vous compenserez la hausse de votre facture liée au chauffage : tout le monde y gagne ;)

mardi 21 février 2012

Hiver 2011/2012, l'illusion populaire d'un coup de froid...


L’hiver météorologique se terminant le 1er Mars, notre bel hiver, désormais dans sa dernière décade, nous quitte après avoir émerveillé les yeux d’un public ébahi devant tant d’émerveillement sur des paysages figés, ou drapés d’un magnifique manteau blanc.

De la neige en plaine pendant 15 jours dans certaines régions en recevant rarement, des fleuves baladant des morceaux de glaces, des mares et des étangs figés, des sculptures glacées improbables prenant formes près des côtes balayées par un petit blizzard sibérien…

Blocs de glace en balade sur La Loire, à Saumur, le 10 février 2012
Un vrai plaisir pour les yeux... Et un moment "jamais vu" pour moi...
(Voir l'image en plus grand) 

Du coup, à l’abri de ce temps devenu inhabituel, on s’interroge, on discute au coin d’une table, dans la rue, on partage des impressions, on en ri… Et si… Et si les experts du climat s’étaient trompés…

A la radio, à la télévision, dans les journaux, sur internet, l’hiver ne sera pas passé inaperçu, et aura été longuement commenté sur le fait qu’il pourrait infirmer l’idée d’un réchauffement climatique…

Mais qu’en est-il vraiment ? Que racontent les données de températures ?

Tout d’abord, rassurez-vous, ce que vous avez vu ou ressenti, n’est pas le fruit d’une hallucination collective. Météo-France a bien signalé que la vague de froid que nous avons subi sur La France du 1er au 13 février 2012, était la plus intense, depuis celle de janvier 1987, soit depuis 25 ans tout de même…

Pas moins de 25 ans déjà… Alors qu’entre 1945 et 1970, on pouvait en observer dans ces ordres d’intensités, tous les 5 ans environ… Oui, il fut un temps pas si lointain, où ce genre de conditions n’étaient pas si exceptionnelles, et parfois plus intenses encore… 


Source: Météo France (Cliquer sur l'image pour l'afficher en plus grand)


Egalement, malgré cette vague de froid,  l’hiver 2011-2012 devrait présenter finalement une anomalie de température saisonnière plutôt modérée, dont les données au 20 février 2012, la situe probablement entre -0.4° et +0.2° (par rapport à la période 1971-2000), ce qui ne permettra même pas à celui-ci de se hisser parmi les 50 hivers les plus froids depuis 1900.

Source: Météo France (Cliquer sur l'image pour l'afficher en plus grand)



Confirmant un peu plus le fait, que nos hivers nationaux paraissent présenter des anomalies négatives de moins en moins intenses que ceux observés dans le passé. 

De plus, notre sensibilité au froid, ne doit pas également nous faire oublier ce qui s’est passé du 1er décembre à ce fameux 1er février, en France.

Les mois de décembre 2011 et de janvier 2012, ont présenté des anomalies mensuelles si positives, (respectivement : +2° et +1.5° par rapport à la période 1971-2000) et si rarement observées sur les 110 dernières années, que les visualiser sur ces deux mois d’affilés, ne s’était produit que deux fois seulement depuis l’année 1900, en 1974 et en 2001.

Il est intéressant de constater qu’une telle configuration positive ne s’était jamais produite entre 1900 et 1970, et qu’en l’espace de ces quarante dernières années seulement, on a déjà pu remarquer cette conjonction, pas moins de 3 fois déjà… Une telle évolution dans la fréquence de survenue de ce genre d’évènement, doit nous interpeller, comme la mise en évidence d’un signal d’un changement plus profond…

Donc cet hiver 2011-2012, malgré la beauté des paysages qu’il nous a offert, ne doit pas non plus nous faire oublier qu’il présente également, bel et bien des signaux d’une tendance de fond qui est observée depuis des décennies, celui de l’impact régional d’un réchauffement anthropique global constaté depuis au moins 60 ans…

Finalement, ce bel hiver ressemble un peu à son homologue de 2009-2010, celui qui avait été si allégrement commenté également, mais qui n’a pas empêché depuis, que l’année 2011 devienne l’année la plus chaude en France depuis le début des relevés météorologiques.

Qui n’a pas non plus empêché également, que l’année 2011, fut au niveau mondial, probablement la plus chaude année sous influence Niña, jamais observée avec une telle configuration.

Et enfin, qui n’empêchera pas non plus, que la décennie à venir, au moins, sera encore très probablement dominée par le réchauffement de l'état moyen du climat global.…

Sortie d'hibernation

ça ne vous aura pas échappé, nous venons de traverser une belle période de froid intense.

Je profite du dégel pour ressortir de ma tanière pour vous livrer mes trucs et astuces qui m'ont permis de survivre à cette vague de froid, sans trop pénaliser la planète de nos sur-consommations d'énergies...

Mais avant cela... j'aimerais vous présenter un nouveau contributeur à ce blog !

Aldébaran, son petit nom, c'est un expert hors norme que je vous ai dégoté rien que pour vous.

Avant d'agir, il est important de comprendre pourquoi Agir. Expert en climatologie, il maîtrise comme peu le sujet du réchauffement climatique, et suit de très près au quotidien les principes écologiques plein de bons sens.

Aldébaran interviendra donc pour introduire tout en pédagogie les enjeux globaux qui sont les nôtres, mais ses expériences ultra concrètes et locales viendront aussi enrichir la facilité de certaines actions.

Oui, agir, c'est facile, et Aldébaran en est une belle illustration.

"Think Global, Act Local."



Je laisse la parole donc à Aldébaran pour vous parler un peu de notre grosse vague de froid qui vient de traverser notre beau pays (et nos voisins !)

...et je reviens très vite pour vous parler d'actions, très faciles !, pour vous armer contre le froid.



mardi 9 novembre 2010

Comprendre l’ISO 26000 grâce à un contre-exemple emblématique : Sony Music et sa gestion de l’album posthume de Michael Jackson.

Depuis 5 ans, les représentants des pays membres de l’ISO (organismes définissant les normes internationales), ont travaillé d’arrache pied pour définir une norme de commerce international, permettant à toutes les entreprises du monde entier d’avoir les mêmes critères d’exigences en terme de responsabilité sociale et environnementale liée à leurs activités.

Au bout de 5 ans de discussions intenses et passionnantes, l’ISO 26000 est née. Votée en début d’année et publiée depuis le 2 novembre 2010, toutes les organisations des pays (une centaine) concernés peuvent désormais se mettre au diapason et harmoniser leurs pratiques.

Concrètement : en quoi les entreprises vont pouvoir être guidées par cette nouvelle norme ? En fait, l’ISO 26000 s’avère être un excellent outil de pilotage et de prise de conscience des différents niveaux de responsabilité et d’exigences de la société actuelle.

En 7 chapitres, les règles sont définies, au sujet des droits de l’homme, des relations et conditions de travail, de la protection de l’environnement, des bonnes pratiques des affaires, des relations aux consommateurs, de l’engagement sociétal, et de la gouvernance de l’organisation. Pour chaque chapitre, des principes concrets sont définis.

Comment ce guide peut servir les entreprises ?

Je prendrai un exemple très concret : admiratrice de l’artiste Michael Jackson, je ne peux résister à la tentation de pousser un coup de gueule contre le mauvais exemple de Sony Music cette semaine, et apporter des éléments de réponses sous le regard de cette nouvelle norme internationale.  

Suite à la mort de l’artiste, Sony Music a décidé de continuer d’investir dans sa poule aux œufs d’or en signant un contrat record de 250 millions de dollars pour une durée de 7 ans. Pour info, Sony est la maison de disque ayant suivi Michael Jackson depuis le début de sa carrière solo phénoménale. Je passerai sur les erreurs artistiques surprenantes commises par la multinationale, pour rester sur le propos de la Responsabilité Sociale de Sony Music.

Lundi matin, Sony Music nous met à disposition un titre inédit : « Breaking News », lançant  la promo du premier album posthume prévu pour le 14 décembre, baptisé « Michael ».
Dès les premières heures, le scandale monte de toutes parts : famille Jackson, fans du monde entier, anciens collaborateurs de l’artiste : ce n’est assurément pas la voix de Michael Jackson sur ce titre.

Voici selon moi les grands chapitres de l’ISO 26000 qui auraient pu être utiles à Sony Music :

Chapitre 6.6 : les pratiques des affaires / sous-chapitre : Respect des droits de propriété.
Ce chapitre aurait pu aider Sony Music à se mettre un warning sur l’utilisation frauduleuse d’un artiste imitateur en le faisant passer pour un autre. Sony nous démontre ici un exemple d’ « auto-contre-façon » en apposant sa marque « Michael Jackson » sur un artiste autre qu’elle a elle-même produit. Comment dévaloriser sa marque en 1 journée…

Chapitre 6.7 : questions relatives aux relations avec les consommateurs / sous-chapitres : Pratiques loyales en matière de commercialisation, d’informations et de contrats ET Service après-vente, assistance et résolution des réclamations et litiges pour les consommateurs
Le plus scandaleux dans cette affaire, est que tout cela ait été fait sciemment, et avec la volonté de cacher la réalité aux consommateurs et autres experts critiques musicaux et même la famille. Malgré les doutes, les communiqués de Sony soutiennent que des « experts » et « même le FBI » auraient validé l’authenticité de la voix de Michael Jackson sur ce titre (et plusieurs autres titres prévus sur l’album). Et allant jusqu’à assurer que 100% de ce qu’on entend est du MJ. Inondés de courriers, d’appels et devant la multitude d’articles de presses et groupes sociaux se montant pour dénoncer la supercherie, des informations filtrent officieusement et Sony reconnaîtrait avoir fait appel à un imitateur pour compléter les pistes vocales incomplètes laissés par Michael Jackson, à hauteur de 50% minimum, ou pour reproduire les passages de moins bonne qualité. Volonté de manipuler, de tromper, puis ensuite négligence des réclamations… Sans parler des interviews diverses et variées laissant sous entendre des manigances douteuses : quelle que soit la vérité, la transparence n'est pas de mise c'est certain. Peut mieux faire niveau responsabilité sociétale…

Le chapitre central de l’iso 26000 repose sur un modèle de gouvernance où chaque partie prenante doit être consultée et prise en compte. L’iso 26000 fait entrer les organisations dans une démarche holistique où son monde n’est plus limité à sa seule organisation, mais où chaque acteur concerné par son activité est partie intégrante de son « éco-système ».
Dans le cas de sony music, pour la sortie de l’album posthume de Michael Jackson, les parties prenantes sont nombreuses : les actionnaires ayant misé les 250 millions de dollars sont une partie évidente. Mais au même titre que : les exécutants testamentaires de l’artiste, garant de son héritage. Mais aussi la famille, héritiers directs : sa mère et ses enfants, au même titre que des actionnaires, ils sont concernés par ce projet. Et que dire des consommateurs ? Ils sont de différents niveaux : grand public, fans, et experts musicaux. Sachant que beaucoup de fans sont eux-mêmes de grands experts musicaux… Avoir négligé la force de l’attachement du public à l’œuvre du King of Pop a été une erreur stratégique monumentale. Dans ce projet, seules les 2 premières parties ont été consultées et écoutées, négligeant dangereusement les autres… Sony a tout intérêt à s’inspirer des bonnes pratiques de gouvernance et de la tendance de la consultation de ces parties prenantes pour se racheter une image !


La bonne nouvelle avec cette polémique, c’est qu’elle nous démontre que cette norme ISO26000 répond à une attente des plus fortes de la société : transparence, équité, et concertation sont exigées aujourd’hui ! Les parties prenantes oubliées sont à même de se faire entendre et considèrent qu’il est de leur droit d’être consultées, et que les projets se construisent en collaboration, en partenariat avec elles.

Oui la société est en pleine mutation. Nous en avons ici la démonstration vivante… 

plus d'infos sur l'iso 26000